de Karim Yunduka écrit le Jeudi 20 Juin 2019 – 20:38 pour Adiac Congo
La boisson qui s’appelle Divouba est un breuvage issu de la fermentation de la canne à sucre. Si dans le département de la Bouenza et au sud du pays la liqueur ancestrale s’appelle le Lungwila, trois associés de la diaspora ont trouvé le meilleur moyen de moderniser la recette, la fabrication et la conservation.
Divouba est une jeune entreprise qui s’attelle à améliorer le “Lungwila”, boisson à base de canne à sucre fermentée, prisée au Congo dans plusieurs maquis locaux, et très populaire dans la Bouenza ou existent en foison des champs de canne à sucre. Le projet a été lancé au Congo en fin 2014 par trois Africains de la diaspora dont Boni (Congolais), Jean Hervé (Camerounais) et Patrice (Guadeloupérn).
Au départ, les trois associés ont cherché à stabiliser l’effervescence de la boisson qui, comme le vin de palme, fermente en continu même après sa fabrication. Ils réussirent à bloquer à un certain degré la fermentation pour la faire consommer dans une norme aux standards cinq à six mois, après sa mise en bouteille. Ainsi est née une boisson légèrement alcoolisée, énergisante avec une belle robe blanche imprimée d’un goût voluptueux et rafraîchissant.
Divouba vient aujourd’hui d’introduire, pour une première fois, les notions de qualité, de sureté hygiénique, sanitaire et une beauté dans le packaging sur un produit depuis lors existant que dans un contexte artisanal, et qui ne touchait qu’une population aborigène, marginale et exclue par ses origines campagnardes.
Pour des raisons de logistique, la fabrication s’est faite en France pour plus d’aisance et sureté dans la finition. Au-delà de cette bière améliorée de canne à sucre, la société offre une gamme d’autres produits bio, non alcoolisés, pasteurisés et peu sucrés avec fonds propres tels que le jus de Moukondo (baobab);Tangawissi (gingembre); l’infusion du “bouloukotou” et du “sinda” (citronnelle) en utilisant l’élément majeur de la conservation à long terme pour une consommation adéquate.
Depuis peu, la liste s’est allongée par une gamme de rhum produit par Saint-Babel en Guadeloupe, bien qu’alcoolisé mais toujours à base de canne à sucre , afin de garder l’esprit initial de Divouba.
auteur : Karim Yunduka